"Soyez soumis les uns aux autres dans la crainte du Christ. Que les femmes soient à leurs maris comme au Seigneur : en effet le mari est chef de sa femme, comme le Christ est chef de l'Eglise, lui le sauveur du Corps ; or l'Eglise se soumet au Christ ; les femmes doivent donc, et de la même manière, se soumettre en tout à leurs maris.
Maris, aimez vos femmes comme le christ a aimé l'Eglise : il s'est livré pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant par le bain d'eau qu'une parole accompagne ; car il voulait se la présenter à lui-même toute resplendissante, sans tache ni ride ni rien de tel, mais sainte et immaculée. De la même façon les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Aimer sa femme, c'est s'aimer soi-même. Car nul n'a jamais haï sa propre chair ; on la nourrit, on en prend bien soin. C'est justement ce que le Christ fait pour l'Eglise : ne sommes-nous pas les membres de son Corps ? Voici donc que l'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, et les deux ne feront qu'une seule chair. Ce mystère est de grande portée ; je veux dire qu'il s'applique au Christ et à l'Eglise. Bref, en ce qui vous concerne, que chacun aime sa femme comme soi-même, et que la femme révère son mari."
Epître aux Ephésiens 21
"Femme, tu seras soumise à ton mari...". Dieu que ce verset a pu diviser les Hommes à travers les millénaires qui nous séparent de son écriture !
Combien d'hommes en ont profité pour soumettre leurs épouses à leurs massacrantes humeurs, les transformant en bonniches dépourvues d'âme, tout juste bonnes à faire la popote et à servir de sex-toys sur pattes ?
Combien de siècles de servitude ? D'interdiction de droit de vote, de se réunir pour autre chose que la lessive aux bords des rivières. S'autorisant toutes les violences possibles sous ce seul prétexte biaisé.
Combien de femmes à présent se servent de ce verset, pour témoigner du machisme patriarcale inhérent à la nature profonde du genre masculin ? Convaincu qu'en chaque homme se cache un violeur en puissance. Combien de lois dans le genre de l'interdiction des regards appuyés ? De révision du français par l'introduction de l'écriture inclusive et de la féminisation des fonctions... et autres théorie du genre !
Mais que l'on soit homme archaïque ou femme vengeresse, il ne s'agit là que de volonté de pouvoir et nullement de défense de l'égalité des droits. Bien loin de celles (et de ceux) qui œuvraient et qui œuvrent encore pour une véritable égalité homme femme.
Car se servir de ce verset comme étendard à la cause machiste ou matriarcale, c'est oublier un détail d'importance...
"Mari tu aimeras ta femme comme ton seigneur le Christ" ! Voila qui change tout.
Car si un homme doit aimer sa femme comme son Dieu et son Eglise, comment pourrait-il la contraindre ? Voudrait-il contraindre son Dieu, ou lui-même, ce qui dans le fond revient au même. "De la même façon les maris doivent aimer leurs femme comme leur propre corps.
Aimer sa femme c'est s'aimer soi-même.". Quel homme s'asservirait lui-même ?
Ce verset n'est donc en aucun cas une invitation à asservir les femmes mais, bien au contraire, à les établir sur le même pied d'égalité. "Ne sommes nous pas les membres de son corps [celui de Dieu] ?" ; "...Et les deux ne feront qu'une seule chair.".
C'est bel et bien une invitation à l'union, se servant de l'image de l'homme et de la femme pour rappeler à l'humanité que nous ne faisons qu'un ! Pas seulement après la mort comme certains chrétiens se le figurent, mais maintenant et pour toujours.
Nous ne sommes qu'un, avec notre propre individualité certes, mais membre d'un seul et même grand tout ; comme les branches d'un arbre, uniques, mais faisant intrinsèquement parties de l'arbre.
Ce message, au delà même de la question homme-femme, est d'une importance capitale !
En effet puisque chacun de nous est une branche de l'arbre, n'est-il pas urgent de cesser de scier le tronc qui nous lie ? Ne serait-il pas l'heure de cesser de nous croire séparer les uns des autres ? De laisser la sève circuler équitablement dans chaque branche plutôt que de l'amasser pour les plus hautes au mépris des plus basses ?
Imaginons un instant que nous nous rappelions tous de quelle véritable essence nous sommes. Que si une seule branche est souffrante, c'est l'ensemble de l'arbre qui risque de calancher.
Si tout le monde se met enfin à œuvrer, individuellement selon ses capacité dans l’intérêt commun... T'imagines un peu la gueule de l'arbre ?
Comentarios